Numéro |
psychologie clinique
Numéro 45, 2018
Quand le corps fait signe
|
|
---|---|---|
Page(s) | 157 - 168 | |
Section | Varia | |
DOI | https://doi.org/10.1051/psyc/201845157 | |
Publié en ligne | 13 août 2018 |
Le rôle des émotions dans les agirs violents en institution
Docteure en psychopathologie et psychanalyse, Université Paris Diderot (Paris VII), Sorbonne Paris Cité. Consultante en psychocriminologie et victimologie en institution, Victimologue en cabinet. Auteure d’une thèse « Études préalables à l’intelligence émotionnelle face aux violences. Le rôle des émotions dans l’élaboration psychique des professionnels en institution ». Auteure d’un article dans la revue Plaidoyer victimes de mars 2011, no 7 portant sur les Droits des victimes et Violences institutionnelles : « Les violences institutionnelles et inter institutionnelles dans les dispositifs de Protection de l’Enfance ».
La problématique des violences institutionnelles sur mineurs par des professionnels chargés de leur protection pose la question de l’interprétation de la loi. Le caractère dénégatif de cette souffrance subie et la transgression de la loi qui en résulte, peut entraîner un défaut de signalements d’enfants en danger jusqu’à une institutionnalisation de la violence. Pour repérer les modes pathologiques institutionnels et des passages à l’acte construits par le contexte historique, il est nécessaire de s’intéresser aux trajectoires victimales individuelles et collectives ainsi qu’aux liens entre auteur et victimé grâce, notamment, aux interactions des neurones miroirs de chacun. Cette vulnérabilité liée aux souffrances vécues sur le plan individuel et/ou en lien avec des éléments issus de l’héritage transgénérationnel conduit à la répétition d’agirs violents. L’exemple d’une analyse clinique dégage les principes d’une institutionnalisation de ces violences et les conditions de son dépassement.
Abstract
Minors who are victims of institutional violence perpetrated by the professionals entrusted with their protection raises the question of the law’s interpretation. The reluctance to recognize the suffering endured and the law’s transgression may contribute to a decline in reporting cases of children in danger and may further institutionalize the violence. To identify the modes of institutional pathologies and the historical context that frames the behaviors, it is necessary to trace the individual and collective trajectories of victims as well the ties between the perpetrator and the victim through the interactions of their mirror neurons. This vulnerability linked to individual suffering and/or linked to factors of transgenerational heritage leads to the repetition of patterns of violent behavior. Clinical analysis as an example reveals the principals at work in the institutionalization of these violent behaviors and indicates the conditions for their elimination.
Mots clés : Élaboration psychique / émotions / mécanismes psychiques / protection de l’enfance / psychocriminologie et victimologie / psychothérapie institutionnelle / traumatisme / violences institutionnelles
Key words: Emotions / institutional psychotherapy / institutional violence / protection of children / psychic élaboration / psychic mechanisms / psychocriminology and victimology / traumatism
© Association Psychologie Clinique 2018
Les statistiques affichées correspondent au cumul d'une part des vues des résumés de l'article et d'autre part des vues et téléchargements de l'article plein-texte (PDF, Full-HTML, ePub... selon les formats disponibles) sur la platefome Vision4Press.
Les statistiques sont disponibles avec un délai de 48 à 96 heures et sont mises à jour quotidiennement en semaine.
Le chargement des statistiques peut être long.