Numéro |
psychologie clinique
Numéro 45, 2018
Quand le corps fait signe
|
|
---|---|---|
Page(s) | 5 - 6 | |
DOI | https://doi.org/10.1051/psyc/201845005 | |
Publié en ligne | 13 août 2018 |
Présentation
Quand le corps fait signe
1
Maître de conférences des Universités, Laboratoire C.R.P.M.S, Université Paris Diderot, E.P.S de Ville Évrard (Pôle G10 et G18), 93320
Neuilly/Marne
2
Psychologue, Directeur de recherches associé, Université Paris Diderot, CRPMS
Pour le clinicien, c’est certain, la parole est le matériau privilégié de son écoute et c’est ce qui permet son acte et ses interprétations. Pour le patient (mais le sait-il toujours ?), c’est aussi la parole qu’il privilégie pour s’adresser au psychologue et/ou au psychanalyste. C’est par l’usage de ce vecteur que la circulation des ressentis, des affects, des fantasmes, fait sens, se construit et retourne de l’un à l’autre, pour fonder le transfert. Mais il existe d’autres chemins pour exprimer gêne, mal-être, difficulté, douleur très souvent. Parfois, l’absence de parole s’instaure. Parfois même se taire volontairement est le choix du patient, mais peut aussi être celui du thérapeute qui choisit en certaines circonstances d’adopter un certain mode de silence. C’est alors que, faute de mots ou précisions à apporter, le corps fait signe, comme nous avons choisi de situer la thématique de ce numéro de Psychologie Clinique. Il ne s’agit pas de considérer terme à terme ou de façon excessivement binaire ce qui parvient à la compréhension dans une situation. Nous voulons considérer ici autant ce qui se dit que ce qui interpelle dans l’écoute d’un discours, dans la lecture d’un texte, dans la construction d’une réflexion qui situe l’enjeu de la pensée et qui modèle l’insu d’une pensée qui trouvera plus tard à exprimer ce qui, sur le moment est indicible. Ce numéro rassemble des contributions qui touchent chacune à la façon qu’à un sujet d’endosser son corps, qui traite, chacune, du fait que le corps possède des capacités subjectives
Le corps alerte, mais il le fait de façon fort différente selon les organisations psychiques. Si, dans la névrose, les représentations refoulées se muent en rébus ou en architecture plastique, les affects, eux se nouent au corps par le biais de la fureur, de la honte ou de l’angoisse. Enfin, dans le cas de la médecine dite « psychosomatique », terme au demeurant très équivoque, le phénomène psychosomatique courtcircuite l’inconscient et n’est plus à lire comme une phrase cachée.
Le choix des textes de nos auteurs représente de nombreux aspects de la recherche en psychologie, qu’elle soit théorique ou clinique. La littérature, l’histoire, la psychologie et la psychanalyse sont les fils conducteurs de ces recherches de terrains variés.
© Association Psychologie Clinique 2018
Les statistiques affichées correspondent au cumul d'une part des vues des résumés de l'article et d'autre part des vues et téléchargements de l'article plein-texte (PDF, Full-HTML, ePub... selon les formats disponibles) sur la platefome Vision4Press.
Les statistiques sont disponibles avec un délai de 48 à 96 heures et sont mises à jour quotidiennement en semaine.
Le chargement des statistiques peut être long.