La Danse, une écriture du corps

^[1] DEA en Histoire de l’art, formation en danse contemporaine. Interprète et co-fondatrice de la Cie l’Entre-peaux avec Sabrina Mergey jusqu’en 2005. Galerie Xippas, Paris.
^[2] Psychanalyste, psychologue, Docteure en Psychanalyse et psychopathologie, membre de l’EPFCL, chercheur au CRPMS.
graciela.prieto@wanadoo.fr

Résumé

Avec le nœud borroméen qui écrit le nœud du sujet par le rond du Sinthome se nouent les trois registres qui le constituent : Réel, Imaginaire et Symbolique; Lacan introduit la démultiplication du sens de l’écriture. Cet article aborde la question de la danse comme écriture du corps dans le double sens du génitif, en tant qu’il est surface où peut venir se déposer une écriture et en tant qu’il est l’instrument de cette écriture dont le mouvement s’inscrit dans l’espace. Écriture intimement liée à la jouissance car « pour jouir, il faut un corps^[3] ». Pour aborder le rapport de la danse à l’écriture, nous nous appuyons sur le travail de la chorégraphe Olivia Grandville qui s’est particulièrement intéressée à cette question.

Abstract

With the Borromean knot, a writing of the Subject’s knot in which the ring of the Sinthome ties together the three constitutive registers of the Real, the Imaginary and the Symbolic, Lacan introduces the multiplication of the meanings of writing.This article addresses the question of dance as a form of writing of the body, in the double sense of the genitive – the body as a surface of writing and as an instrument of writing, the movement of which inscribes itself in the space.This writing is intimately linked to jouissance since “In order to enjoy [jouir], we need a body.”^[4] To discuss the relationship of dance to writing, our thinking will draw on the work of the choreographer Olivia Grandville, who has been particularly interested in this question.