La psychiatrie domestique : auto-thérapie ou péril thérapeutique ?

Enseignante-Chercheure. annelaurence.le@ecole3a.edu École Internationale de Commerce et de Développement 3A (Asie-Afrique-Amérique Latine), 47, avenue Sergent Michel Berthet, CP 608, 69258 Lyon Cedex 09.

Résumé

L’accès à la connaissance des nouvelles théories et pratiques en psychiatrie n’est plus restreinte au domaine de la spécialité mais touche désormais toutes et tous. La psychiatrie est réellement devenue une science vulgarisée et l’intérêt qu’elle suscite de la part des individus dont l’amélioration de la qualité de vie est devenue une priorité rend plus que jamais nécessaire un développement de la diffusion des connaissances et de l’acculturation psychiatrique. Les psychiatres l’ont compris et y ont répondu en innovant. La psychiatrie domestique est née. Le texte de vulgarisation en psychiatrie occupe le statut d’un objet stratégique pour l’auteur concerné, mais non sans risque pour l’auteur. Il semble que ces nouvelles pratiques psychiatriques ne présentent pas véritablement de dangers pour le patient, même pour le patient qui s’ignore. Il ne s’agit pas d’endoctrinement, ni de propagande, pas de médication forcée, ni de séances de divan répétées et coûteuses, et c’est peut-être plus une question d’économie et de profit qui en détruit les vertus et les bienfaits.

Abstract

Access to the knowledge of new theories and practices in psychiatry is not any more restrained to the domain of speciality but touch consequently all and everybody. The psychiatry indeed became a popularized science. Everyone, worried about its improvement of the quality of life is became a preference, is interesting in. More than ever a development of the broadcasting of knowledge and past psychiatric acculturation is necessary. Psychiatrists understood it and answered by innovating. The domestic psychiatry was born. The text of popularization in psychiatry occupies the status of a strategic object for the concerned author, but not without risks for the author. It seems that these new psychiatric practices really do not introduce danger for the patient or for the patient who ignores himself. It is not about indoctrination, nor about propaganda, no forced treatment, nor repeated and costly sofa sessions, and it is perhaps more a question of economy and benefits which destroys virtues and beneficial effects.