Numéro |
psychologie clinique
Numéro 37, 2014
Le virtuel, pour quoi faire ? Regards croisés
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Page(s) | 186 - 197 | |
Section | Varia | |
DOI | https://doi.org/10.1051/psyc/201437186 | |
Publié en ligne | 25 juin 2014 |
Point de vue économique de la maladie d’Alzheimer, résonances neuropsychanalytiques
Psychologue clinicienne et psychothérapeute, maître de
conférences à l’université René Descartes (Paris V), Sorbonne Paris Cité. Institut de
Psychologie. Laboratoire de Psychologie clinique et pathologique, 71 Av. Edouard Vaillant
92770 Boulogne Billancourt.
marion.peruchon@sfr.fr
L’auteur établit un parallélisme entre la pathologie des liens et des limites simultanément à l’effacement des contenus psychiques propre à la maladie d’Alzheimer et les particularités du dysfonctionnement neuronal. Dans ce cadre, il se penche sur la problématique de l’investissement et du désinvestissement qui peut être, par le biais de la neuroplasticité, lourd de conséquences sur le plan neuropsychique. En effet, lorsque le désinvestissement massif se prolonge, celui-ci favorise ou accuse les défaillances des connexions neuronales portant atteinte à la transmission neuronale et psychique. Autrement dit, sans aucun investissement, les neurones qui ne sont plus utilisés dégénèrent entraînant à la longue l’extinction des réseaux neuronaux. En revanche, l’investissement maintient aussi longtemps que possible, ou renforce, les connexions synaptiques et donc la neurotransmission; en cela, il freinerait ou limiterait le processus dégénératif. L’investissement aurait donc un effet protecteur, même s’il s’avère relatif, vis-à-vis des neurones et de l’appareil psychique (notamment au niveau de ses limites et de ses structures) – appareil psychique qui sait si bien transformer l’énergie brute de l’excitation en énergie qualifiée : soit les affects et les représentations.
Abstract
The author draws up a parallelism between the pathology of links and limits simultaneously to the erasement of the psychic contents proper to Alzheimer’s disease and the particularities of the neuronal dysfunctioning. Within this framework, he broods over the problem of investment and desinvestment which may be, through neuroplasticity, fraught with consequences in the neuropsychic field. Indeed, when the massive desinvestment continues, it promotes or accentuates the failings of neuronal connections while damaging neuronal and psychic transmission. In other words, with no investment at all, the neurones which are no longer used, degenerate while involving the extinction of neuronal networks in the long run. On the other hand, investment maintains as long as possible or reinforces synaptic connections and thus neurotransmission ; in fact, it would restrain or limit the degenerative process. Investment would have thus a protective effect, even if it is proving relative in relation to neurones and the psychic system (especially at the level of its structures and limits) - the psychic system which knows so well how to transform rough energy from excitation into qualified energy, namely affects and representations.
Mots clés : Alzheimer / désinvestissement / dépsychisation / investissement / neurones
Key words: Alzheimer / dementalisation / desinvestment / investment / neurones
© Association Psychologie Clinique 2014
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