La possibilité d’un paysage chez l’agoraphobe

Professeur honoraire de psychologie de l'enfant, Université Sorbonne, Paris Nord. Psychanalyste

^* mafourment@gmail.com

Résumé

La construction d’un paysage est-elle compatible avec l’agoraphobie ? Cette question sera analysée à partir de la description de cas cliniques variés, puis par un retour sur les définitions multiples du paysage. C’est à partir de ces considérations que nous émettrons l’hypothèse que la construction d’un paysage est possible chez tout être humain, même agoraphobe, si certaines conditions paysagères sont réunies, et aussi, grâce au travail de mémoire, à la littérature, à la peinture, au cinéma, et aux différents arts qui nous permettent d’avoir nos paysages à la fois comme espace intérieur et comme ouverture sur le monde.

Abstract

Is the construction of a landscape compatible with agoraphobia ? This question will be analyzed starting from the description of various clinical cases, then by a return on the multiple definitions of landscape. From these considerations, we will hypothesize that the construction of a landscape is possible in any human being, even agoraphobic, if certain landscape conditions meet, but also with the work of memory, literature, painting, cinema, and various arts which allow us to build our own landscapes, as an interior space and as an opening to the world.