Numéro |
psychologie clinique
Numéro 37, 2014
Le virtuel, pour quoi faire ? Regards croisés
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Page(s) | 91 - 99 | |
DOI | https://doi.org/10.1051/psyc/201437091 | |
Publié en ligne | 25 juin 2014 |
Une externalisation au sein du virtuel : un regard sur les jeux vidéo au Liban
Psychologue clinicien, ANPAA-95, chercheur en psychologie,
université de Paris 7 Diderot (CRPMS)
michelhajji@hotmail.com
Les travaux psychanalytiques sur les traumatismes et la symbolisation montrent l’importance de l’élaboration mentale et de la représentation pour surmonter les expériences traumatisantes. En partant des travaux de Nicolas Abraham et Maria Torok, nous montrerons le rôle que peut jouer le jeu-vidéo comme support des processus psychiques de la symbolisation. Dans un premier temps, nous le ferons à propos d’un joueur de jeu vidéo préoccupé par un deuil non fait chez ses parents, c’est-à-dire d’un fantôme psychique. Dans un second temps, nous évoquerons quelques créations de jeux vidéo au Liban. En effet, au Liban, parler de certaines parties de l’histoire de la guerre est interdit. Dans ce cadre, les images virtuelles peuvent-elles remplacer les mots ? Et les jeux vidéo peuvent-ils servir de récepteurs momentanés à des éléments Beta ? Enfin, ce travail de médiation peut-il se réaliser sans la présence d’un thérapeute garant d’une relation clinique, et dynamisante ?
Abstract
The psychoanalytic works on trauma and symbolization point out the importance of elaboration and representation as a requirement to subdue traumatic experiences. Based on the work of Nicolas Abraham and Maria Torok, we will try to expose how a video game can function as a medium for the psychic processes of symbolization. The latter will be demonstrated first, through the description of the case of a video game player who is suffering from her parents’ unconcluded mourning work, that is to say a psychological “ghost”. And second, by presenting a brief review on the creation of some video games in Lebanon. In Lebanon, the mention of some episodes of warfare history is forbidden. May possibly the virtual images, in this case, replace the use of words? And can video games serve as a temporary recipient of one’s unprocessed “Beta” elements of the traumatic memories? And finally, can this “mediation” work take place without the intervention of a therapist who will guarantee a clinical and dynamic relationship?
Mots clés : Externalisation / inclusion / jeu vidéo / symbolisation / virtuel
Key words: Externalisation / inclusion / symbolization / video game / virtual
© Association Psychologie Clinique 2014
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