Numéro |
psychologie clinique
Numéro 39, 2015
Ruptures culturelles et dispositifs thérapeutiques
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Page(s) | 48 - 55 | |
DOI | https://doi.org/10.1051/psyc/201539048 | |
Publié en ligne | 20 juillet 2015 |
Quel point d’ancrage pour l’adolescent en situation de rue ?
Which anchoring point for adolescents living on the street?
1
Psychologue clinicienne; doctorante en Psychologie Clinique à l’Université Catholique de Pernambouc (Brésil) et à l’École Doctorale d’Études Psychanalytiques de l’Université Paris Diderot
2
Psychanalyste, professeur à l’Université Paris Diderot, directeur de l’École Doctorale
3
Psychanalyste, Professeure-chercheuse (post-graduation) en Psychologie Clinique à l’Université Catholique de Pernam- bouc-Unicap; membre de l’Association Lacanienne Internationale – ALI
4
Professeure-chercheuse (post-graduation) en Sciences du Langage à l’Université Catholique de Pernambouc-Unicap
* paulabarrospsi@gmail.com
** christian.hoffmann.ch@univ-paris-diderot.fr
*** nzfrej@uol.com.br
**** mfvmelo@uol.com.br
La réalité des enfants de la rue dénonce un symptôme social qui, inscrit dans la singularité de chaque cas, constitue une errance vers la quête d’un lieu pour abriter la subjectivité. Plongés dans une situation de mutilation sociale, de destitution symbolique, d’anéantissement, les adolescents en situation de rue composent leur trajectoire, marquée par des scènes qui, ancrées dans le corps, constituent des marques traumatiques et montrent l’emprisonnement dû à la violence de l’Autre, la position d’assujet face au lien social qui les exclut. Cet article part d’une expérience clinique institutionnelle auprès d’adolescents qui vivent dans la rue (Olinda, Brésil) et a pour but de s’enquérir, parmi l’errance et l’exclusion sociale, du recours aux marques corporelles et aux actes violents, qui semblent, parfois, fonctionner comme un bord corporel, un trait marqué dans la crudité du corps, dans une tentative d’inscription, d’unité corporelle, au-delà du réel de la rue.
Abstract
The reality of the street kids reports a social symptom that, inscribed in the singularity of each case, constitutes an errancy towards the search for a position that could contain the subjectivity. Immersed in a situation of social mutilation, symbolic destitution, and shattering, adolescents that live on the streets compose their trajectory composed by scenes that, inscribed in the body, constitute traumatic scars and show the imprisonment to the violence of the Other, the position of “no-subject” in relation to the social context that excludes them. This study is based upon a clinical and institutional experience with adolescents who live in the street (Olinda, Brazil). Considering the errancy and the social exclusion, it aims to understand the use of the body scars and the violent acts, which seem to operate as a body border, a line inscribed in the rawness of the body, as an attempt of inscription of body unit, beyond the reality of the street.
Mots clés : Acte / enfants de la rue / errance / marques corporelles / sujet
Key words: Act / street kids / errancy / body scars / subject
© Association Psychologie Clinique 2015
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