Numéro |
psychologie clinique
Numéro 47, 2019
Cliniques cosmopolites
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Page(s) | 44 - 51 | |
DOI | https://doi.org/10.1051/psyc/201947044 | |
Publié en ligne | 3 mai 2019 |
La lecture dissociative de la psychose au service d’une psychiatrie débarrassée du transfert
Psychiatre, psychanalyste, médecin directeur du cmpp de la MGEN à Paris, membre du comité de rédaction du Journal Français de Psychiatrie. Participe de l’enseignement de l’École psychanalytique de Ste Anne et d’Ève, école de Ville Évrard
* jeanjacques.tyszler@email.com
Comment expliquer que pour tant de psychiatres et de clinicines de l’Ancien et du Nouveau monde, le diagnostic de schizophrénie soit devenu la catégorie la plus utilisée, reléguant dans l’ombre d’uatres formes de psychose ?
Les DSM successifs sont en bonne part responsable d’un tel usage de la « schizophrénie » venant effacer la pertinence d’un diagnostic de paranoïa. Dans l’œuvre de Freud, la paranoïa constituait un point de repère essentiel, et Lacan a prolongé cet abord de la psychose.
L’Auteur remarque que cet affadissement et cette uniformisation des diagnostics sous le primat de la schizophrénie va de pair avec l’exclusion d’une clinique rapportée aux repérages des phénomènes de transfert au profit d’un intérêt exclusif pour l’occupationnel.
Il importe, néanmoins, de souligner la fécondité des recherches cliniques contemporaines, averties des thèses lacaniennes et les prolongeant, ainsi que le fait Marcel Czermak en proposant, par exemple d’examiner l es formes contemporaines de la paranoïa à l’aide de l’hypothèse de « psychose sans moi ».
Abstract
How can it be explained that for many practitioners, North American as well as French, “schizophrenia” has now become the most widely used classification category when diagnosing psychosis ? The Diagnostic and Statistical Manual for Mental Disorders, the DSM, is somewhat responsible for schizophrenia (used here in its singular rather than plural form, as in Eugen Bleuler’s work) gradually replacing the classic use of paranoia. The privileged position of paranoia was already present in Freud’s work, and is even more so with Lacan. This displacement now allows for the discard of psychiatry, by putting aside the notion of transference in favor of the social and occupational fields. We must not, however, yield, or give up on our work or on words : the variety of psychoses remains vast, from the différent forms of paranoia to the “psychoses without ego”, described by Marcel Czermak.
Mots clés : Paranoïa / psychoses sans moi / schizophrénie / transfert
Key words: Paranoia / psychoses without ego / schizophrenia / transference
© Association Psychologie Clinique 2019
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